Ce soir (20h00) Tunisie-Espagne. Le rachat retardé ?
La Tunisie a concédé sa première défaite (25-32) lors du match qui l’a opposée, avant-hier, à la Slovénie, dans le cadre de la journée d’ouverture du championnat du monde des juniors qui se déroule en Espagne. Disons-le tout de go et sans aucune hésitation : la défaite était inévitable. D’abord, parce que l’adversaire n’est autre que… le champion d’Europe, c’est-à-dire le roi actuel du handball mondial, étant donné que le Vieux continent est le cœur battant de ce sport sur la planète Terre. Ensuite, parce que nos joueurs semblaient traîner, ce jour-là, les séquelles d’un incident d’avion survenu la veille, lorsque l’appareil qui les transportait dut, sous l’effet d’un brouillard épais, effectuer plusieurs acrobaties, avant d’aller, dans la panique générale, atterrir dans un autre aéroport situé loin du QG de la délégation. Enfin, le sept national a également pâti d’une préparation insuffisante, qui ne répond nullement aux exigences de l’événement. N’empêche que nos gaillards ont pu se surpasser vers la fin du match, par une belle remontada, avant de baisser pavillon face au rouleau compresseur slovène. Pas donc de quoi en rougir, pour avoir réussi à éviter un waterloo. L’entraîneur national Mohamed Ali Sghir, qui avait sans doute «programmé» cette défaite dans ses plans, en a profité pour se livrer à une revue d’effectif, tout en usant de formules de rechange, en vue de renforcer les composantes de sa stratégie tactique. Et là, on peut dire qu’il n’a pas à s’inquiéter outre mesure, les prémices étant rassurantes, puisque la tenue défensive s’est améliorée, les gardiens de but n’ont pas démérité, alors que les Amine Darmoul, Ahmed Bennour, Noureddine Mawa et Ala Mustapha qui constituent la principale force de frappe de l’équipe, ont, par moments, fait souffrir la défense de béton de la Slovénie qui, faut-il le souligner, n’a pas l’habitude de prendre 25 buts en 60 minutes de jeu. Il faut le faire !
En attendant le rachat
Le sept national enchaîne ce soir (20h00) contre son homologue espagnol. S’agissant du pays organisateur qui se targue, lui aussi, de posséder l’une des plus célèbres écoles de handball dans le monde, la sagesse commande d’écrire que l’heure du rachat n’a pas encore sonné pour les nôtres qui auront, tout à l’heure, à subir à la fois la traditionnelle pression du public local et les dégâts de la machine infernale ibérique conduite par le diable Garcia. Il ne faut donc pas trop rêver, pour le moment, en attendant la délivrance, dimanche prochain, devant les Etats-Unis, une très modeste équipe considérée comme la plus faible de la poule.
Mohsen ZRIBI